Vingt-deux ans déjà que l’entreprise familiale DGM Veron Grauer a fait du déménagement son credo et emballe ses clients — et leur vie. Garde-meubles, containers et camions jaunes sillonnant le canton sont le lot quotidien de la maison. Tout comme les aéroports de Hong Kong, de Sydney, du Koweït ou de New York. Pousser la porte de DGM Veron Grauer c’est un aller direct pour un univers inusuel. C’est aussi pénétrer dans les coulisses des plus grands noms du luxe helvétique, notamment celui de la logistique chez Bodenmann.
La famille en plus
Il y a Veron Grauer et DGM Veron Grauer. Si les deux sociétés collaborent régulièrement, une clarification s’impose. La première a été fondée en 1867 et appartient à DHL Global forwarding. La seconde a été créée en 1996 quand Rolf Haener et son associé ont racheté le secteur déménagement au groupe. Derrière l’acronyme se cache une véritable spécialité : le déménagement et le garde-meubles. Mais surtout une entreprise familiale aux grandes ambitions. En effet, Michel et Fabio, les deux fils, sont venus renforcer le team d’une trentaine de personnes : huit à l’administratif et vingt-trois sur le terrain, des menuisiers aux movers. Quant aux clients, ils se suivent, mais ne se ressemblent pas : particuliers, sociétés, organisations internationales, industries horlogères ou encore l’État de Genève ou la Confédération.
« Petite, mais costaude »
A Vernier, les trente super-héros du déménagement ont pour mission de protéger les biens des clients, que ce soit pour une voiture de plusieurs tonnes ou pour une montre d’une petite centaine de grammes. Ils ont tout vu et tout empaqueté ! Agencement complet de bureaux, établis, motos, machines, mobilier et autres créations haut de gamme. Tout commence toujours avec le Spiderman de l’emballage. Papier bulle en main, il est sans pitié ! Tiroirs, pieds, poignées, rétroviseurs et toutes autres protubérances sont repérés et encellulés. Puis intervient le Batman de la caisserie. Chaque harasse est construite sur mesure. Le menuisier se trouve aussi être un Superman du calage. Car c’est finalement là que réside toute la complexité de l’opération. Comment immobiliser la moto, la table, le meuble de cuisine ou le garde-temps dans une caisse de bois dédiée ? Un savoir-faire jalousement gardé. Bodenmann se fie à leur aplomb depuis plus de dix ans. Une relation qui s’est muée en « un partenariat renforcé » déclare Fabio Haener. « On n’est jamais trop de deux pour se préparer aux impératifs du dédouanement par exemple. »
DGM vs Eyjafjallajökull
Si aucune pièce ne semble leur résister, les super-héros ont bel et bien leurs challengers ! Ils se nomment Eyjafjallajökull ou Irma. En effet, les éléments viennent parfois perturber les time-sheets bien rodés de DGM Veron Grauer. Aux Caraïbes par exemple, alors que l’ouragan bloquait les îles, des dizaines de caisses d’une commande Bodenmann, dispatchées par les airs et par la mer étaient, elles aussi, à l’arrêt. Une solution de repli a rapidement dû être trouvée pour stocker les containers. Et quand ce ne sont pas les caprices météorologiques, c’est parfois l’infrastructure qui fait des siennes.
Une commande, elle aussi signée de la maison combière, à destination de Djeddah, comprenant 41 caisses, 117 m3 et près de 20’000 kilos de matériel a nécessité 7 envois par avion ; du classique pour le professionnel. Sauf que le rayon X de l’aéroport de Genève n’est pas assez grand pour accueillir certaines dimensions de caisses. Soit… les réceptions de marbre et leur cortège ont alors roulé jusqu’à Amsterdam pour passer le contrôle.
Si Bodenmann et les autres artisans du luxe font quotidiennement confiance à DGM Veron Grauer, c’est pour leur savoir-faire certes, mais aussi pour leur discrétion, leur ponctualité, leur capacité à faire face aux caprices d’Ouranos. Et pour leur sympathie. La maison a résolument su insuffler à son acronyme la force et la bienveillance d’une famille et d’une équipe — de super-héros.